La question environnementale est un sujet qui nous interpelle de
plus en plus. Nous sommes nombreux, en tant que parents notamment, à
nous poser la question de savoir par où commencer et comment réduire
cette empreinte environnementale au quotidien. Pas évident, lorsqu'on
connait le rythme imposé par nos 3 journées (matin, travail et soir), le
temps souvent manquant et la non disponibilité d'éléments censés nous
faciliter notre transition environnementale.
Du coup,
beaucoup de parents abandonnent avant même d'avoir commencé, découragés
par trop d'exemples élitistes et persuadés qu'ils ne seront pas à la
hauteur. Erreur, car en matière environnementale, plus qu'ailleurs,
chaque petit geste compte. Alors commencer, même petit, c'est déjà un
grand pas. Et au fur et à mesure que nos habitudes changent, nos gestes
se font plus réguliers, plus sûrs et notre empreinte se réduit
drastiquement. Une bonne chose pour la planète, notre conscience, et
surtout nos enfants. Alors, convaincus ? Si oui, voici quelques petites
pistes toutes simples à exploiter pour débuter, classées par
thématiques.
L'alimentaire :
Le
gaspillage alimentaire est responsable du rejet de 3,3 gigatonnes de gaz
à effet de serre par an. Le réduire, c'est contribuer directement à la
réduction de ce rejet. Les pistes sont nombreuses. A son niveau, il faut
commencer par cuisiner plus de produits frais, moins transformés.
Privilégier les marchés (très éducatifs) et les commerces de proximité,
qui permettent de mieux ajuster nos besoins. Ne pas hésiter à cuisiner les restes au lieu de les jeter, congeler les éléments qui pourraient
arriver à péremption. Diminuer voire supprimer les produits ultra
transformés (meilleurs pour la santé également) et cuisiner plus les épluchures (ex : une pomme bio se mange avec les peau, les fanes de
radis peuvent servir à réaliser un très bon pesto...). Enfin, si tout
cela vous parait trop ambitieux, ne pas hésiter à utiliser les
applications de "sauvegarde" alimentaire, tel que "Too good Too go".
La maison & les emballages :
Le
plastique, c'est (plus du tout) fantastique. Réduire au maximum tout ce
qui a trait au plastique chez soi, c'est réduire son empreinte
environnementale. Ça commence par faire ses courses avec ses propres
contenant : avoir toujours un sac en tissu, voire en plastique si on ne
peut pas faire autrement mais qu'on réutilisera le plus souvent
possible. Essayer de prendre du vrac, des produits qui ne sont pas
sur-emballés, moins commander sur internet pour éviter trop d'emballages
et l'impact du transport. On peut aussi chez soi faire du minimalisme,
trier régulièrement ses vêtements et les donner ou les recycler, acheter
plus d’occasion et privilégier le prêt (comme par exemple l'application
Allovoisins qui permet d'emprunter/louer presque tout à proximité de
chez soi, largement suffisant pour un usage unique). Coté chauffage, on
réduit à 18 dans la journée, 19 la nuit, et 21 degrés quand on est
présents. On se couvre plutôt qu'augmenter ce dernier. On privilégie les
douches aux bains, on fabrique ses produits ménagers plutôt que de les
acheter ou on privilégie du green (pas du greenwashing par contre). On
éteint ses appareils énergivores quand on part (box, télé, chargeurs
débranchés...) et au renouvellement, on essaye d'investir dans de
l'électroménager avec une bonne étiquette énergie. On réduit ses
cosmétiques, et on essaye de mettre des plantes chez soi et sur son
balcon/terrasse/jardin si on en a un, et un lombricomposteur si on est
prêt à se lancer. Et si tout cela vous parait beaucoup trop ambitieux,
contentez-vous de troquer vos vieilles ampoules contre des LED, très peu
énergivores.
La pollution numérique :
Le monde
virtuel a des conséquences bien réelles sur notre planète. La
fabrication des infrastructures et des équipements, mais également
l’énergie nécessaire à leur fonctionnement, comme notre usage
d'ailleurs, sont source de pollution. Le numérique représente 10 à 15% de la consommation électrique mondiale, et cela ne va qu'en augmentant
puisque nous stockons de plus en plus de données qui font tourner de
plus en plus de data serveurs. De simples gestes au quotidien permettent
néanmoins de réduire drastiquement cet impact. Déjà, sur le plan de
l'équipement. On privilégiera des éléments (smartphones par exemple) de
seconde main ou reconditionnés à minima. Les marques les plus
résistantes et sans obsolescence programmée sont à privilégier. Et si on
se débarrasse, on recycle ! Les points de collecte sont nombreux par
ici. Coté consommation, on évite de mettre systématiquement en copie
lorsqu'on envoie un courriel : moins il y a de destinataires, moins il y
a de CO2 émis. On se désabonne des lettres d'information non désirées
ou plus désirées. On essaye de préserver les batteries de nos
smartphones, ordinateurs... en ne les exploitant pas à outrance et en
les éteignant lorsqu'on ne les utilise pas. On désinstalle les
applications inutiles ou peu utilisées, on efface ses courriels traités
et on vide régulièrement sa poubelle (d'ordinateur, de photos...). On
paramètre ses sauvegardes pour qu'elles ne soient ni trop nombreuses ni
trop redondantes et on privilégie la sauvegarde de ses photos sur disque
dur plutôt que sur serveur virtuel (on peut toujours faire un back up
pour avoir 2 sauvegardes). Et si tout cela vous parait beaucoup trop
ambitieux, alors éteignez juste votre portable ce soir et lisez un livre
récupéré dans une des (nombreuses) boites à livres de votre ville si il y en a :-)
Les
solutions sont nombreuses, et la documentation sur le sujet est partout
: livres, internet, ateliers de proximité, échange avec le voisinage,
les autres parents.... Alors, allez-y, choisissez juste un item et
lancez-vous !