Ma fille a eu 2 ans au mois de juin. Pour ceux qui ne le savent pas, la crèche et la propreté, c'est pas ça. Il ne faut pas trop compter sur eux pour aider votre enfant à être propre, et parfois même, elle vous le fera revenir en arrière. Emmener un enfant aux toilettes quand il y en a 10 qui jouent et que vous êtes la/le seul(e) adulte responsable dans la salle est parfois une question de sécurité plus qu'une question de mauvaise volonté.
A l'orée des vacances, nous avions donc d'un coté une petite fille de 2 ans passés qui avait déjà approché et laissé quelques cadeaux dans le pot, 4 semaines de vacances à la campagne, et pas de pression spéciale car l'école, ce ne sera que dans 1 an. Bref, tout était réuni pour réussir, au bout de ces 4 semaines à rendre notre fille propre et à dire au revoir aux couches pour de bon. Ce qui m'aurait permis de faire des économies, de virer la table à langer, d'arrêter de me casser le dos....
Mais comme vous l'aurez compris via ce titre, j'ai lamentablement échoué. Je vous rassure, je n'en fais pas tout un plat et je préfère en rire que d'en pleurer. Mais comme il n'y a pas de raisons que je sois le seul à en rire, je vous propose donc de partager ce retour d'expérience un peu particulier...
Tout avait bien commencé. Arrivés en Dordogne sous un soleil radieux, bénéficiant de plusieurs hectares de terrain, un pot jaune, des culottes, et des couches culottes Huggies d'apprentissage, nous étions prêts à tenter l'aventure. Hop, ni une, ni deux, little V. se retrouva dès le 1er matin, en culotte, sans couche, avec le pot pas trop loin pour lui expliquer que si elle avait envie, elle pouvait faire dedans. Aventureux mais pas trop, les couches culottes Huggies étaient mises pendant la sieste de manière à permettre un déshabillage rapide au réveil si l'envie lui prenait de poser ses fesses sur le trône de princesse que nous lui avions acheté récupéré dans le garage.
Après quelques accidents, little V. sembla comprendre qu'il fallait annoncer quand elle allait faire et à nous informer que bon, une culotte mouillée ce n'etait pas trop agréable. Plein d'espoirs nous étions donc au second jour de l'aventure...
Mais très vite, alors que nous pensions que cette "gêne" allait l'inciter à nous dire qu'elle avait envie, elle se mit à nous annoncer qu'elle faisait, en le faisant (je ne sais pas si je suis très clair ?). Un peu court donc pour nous permettre d'anticiper la mise en place du trône, à moins d'être Flash Gordon (ou Clark Kent de Smallville pour les plus jeunes).
Bref, nous pensions qu'au bout de quelques jours, cela viendrait. Mais l'effet attendu fut tout le contraire. Little V. du haut de ses 2 ans comprit que ces culottes constituaient en réalité simplement une nouvelle couche, et se mit donc à arrêter de nous dire qu'elle allait faire ! ! !
Au bout de quelques jours et devant notre insistance à lui enlever la culotte pour qu'elle fasse dans le pot où elle ne faisait jamais rien et restait parfois 15 minutes avant de se relever et d'aller faire, dans la culotte, 10 mètres plus loin, elle sembla avoir néanmoins compris une chose : on ne faisait pas dehors :-/
Ce fut le début du gros fail, puisqu'elle se mit donc très consciencieusement à faire dans la maison (et non dans le jardin), rentrant immédiatement si l'envie lui prenait de peur de salir le jardin. Bien entendu, toutes nos tentatives d'explications furent vaines. Elle revenait toujours fièrement nous annoncer qu'elle nous avait laissé un cadeau dans la maison.
Au bout de quelques jours, lassé de lui courir après, et surtout de m'être transformé en voyageur équipé d'un balai/serpillière et d'un seau en guise de sac à dos, je me résolu donc à changer de tactique.
Désormais, j'utiliserai les couches culottes Huggies et je suivrai le marqueur devant qui indique si l'enfant à uriné ou pas. Je lui présenterai le pot régulièrement après chaque sieste, le matin, et le soir.
Peine perdue ! Les couches Huggies d'apprentissage s'amenuisèrent comme peau de chagrin. Les quelques moments où je tentais de proposer le pot à ma fille rencontrèrent une opposition ferme et net. Et si par miracle, elle l’acceptait, ce n'était que pour, 30 secondes plus tard, s'en coiffer tel un chapeau à la mode qui la protégerait du soleil.
Utilisant mes dernières cartouches, j'investis pour la fin des vacances dans un réhausseur, me disant que l'idée de "faire comme les grands" lui plairait peut être plus. A part sa fermeté à l'installer elle-même et à l'enlever, rien de plus n'évolua. Les 4 semaines se finirent, et ma fille repartit à la crèche, en couche, sans même plus se plaindre lorsque cette dernière était pleine (ce qui n'était pas le cas avant !).
Je vous rassure tout de même, à aucun moment nous n'avons crié, grondé, insisté.... Nous retenterons l'expérience quand nous la sentirons plus prête, en espérant que ses camarades de la crèche qui commencent, eux, à être propres, l'influenceront un petit peu dans ce domaine :-)