27/04/2017

Des hommes sans femmes

Frédéric est papa de 2 filles. Il vous parle régulièrement sur le blog de ses dernières lectures...

De Haruki Murakami, éd. Belfond

Haruki Murakami, l’écrivain marathonien, à la renommée mondiale, revient après neuf ans à la forme courte dans ce recueil de nouvelles qui lui ressemblent très exactement. On retrouve dans le premier récit « Drive my  car » cette solitude charmante et dérangeante des hommes qui n’ont pas de femme, des hommes qui n’ont plus de femme. Le premier s’appelle Kafuku, il demande à Ooba, » le propriétaire du garage où il faisait réviser sa voiture, de lui trouver un chauffeur professionnel » ; il en a besoin pour pouvoir répéter avant ses spectacles. Le chauffeur qu’on lui présente est une femme, Misaki Watari. C’est une excellente conductrice, originaire des montagnes de Hokkaido. En le menant sur ses lieux de représentation, Misaki va aussi ramener Kafuku le veuf à son passé d’homme marié. Il y a de ces véhicules dans l’œuvre dont les destinations ne sont pas toujours visibles, enfouies comme un trésor douloureux… 


Dans la nouvelle Yesterday, le narrateur Tanimura se souvient de son ami Kitaru, un peu en marge des autres. Il était le seul à chanter Yesterday des Beatles dans son dialecte du Kansai, le seul avec qui il pouvait parler des heures durant à travers une porte coulissante alors même qu’il était confortablement installé dans son bain. Cette amitié étrange et fascinante d’une jeunesse japonaise trouve son acmé dans une proposition indécente : Kitaru propose à Tanimura de sortir avec sa petite amie…  Les sept nouvelles du recueil évoquent ces unions imparfaites, ces destinées amoureuses frappées des accidents des sentiments, ces tournants dont on se souvient et qui laissent des années après le goût amer de ce qui aurait pu être mais de ce qui n’a pas été. Le style de Murakami envoûte avec peu, le banal des vies et le lointain de l’Extrême-Orient. Parce qu’il touche simplement à l’universel des êtres jusqu’à la chute. Il ne faudrait d’ailleurs pas employer ce terme chez Murakami. Disons que son dénouement est plutôt une vague qui se brise ou un soleil qui se couche.

frederic (at) desperatehouseman.fr

07/04/2017

J’ai testé le spectacle la Reine des Neiges sur glace au Zénith de Paris (article invité)

Mercredi dernier, le Disney Social Club m’a permis d’assister au spectacle Disney sur glace - La Reine des neiges et il faut dire j’étais assez impatiente. Ma fille a 6 ans, cela fait 3 ans que je vois des affiches de leurs spectacles chaque année et que j’ai envie d’y aller mais que je ne franchissais pas le pas.

Pourquoi ? Parce que je me disais toujours que moi j’aimais le patin à glace mais est-ce que qu’un enfant en bas âge serait captivé par ce type de mise en scène, est-ce que son attention serait suffisamment captée et stimulée ?

Ma fille ayant 6 ans je la sentais en mesure de rester attentive le temps d’un spectacle vu qu’elle va au cinéma en restant concentrée sur un film en entier. En même temps le thème ne me faisait pas prendre un grand risque : la Reine des Neiges ! J’allais en terrain connu et conquis:-)


Arrivées juste pour le début du spectacle (prévoyez large ne faites pas comme moi :-), ce retard a tout de même eu le mérite de m'éviter tous les stands de goodies installés dans chaque recoin du Zénith malgré les yeux pétillants de ma fille et ses "Regarde maman c’est beau" essayant insidieusement de me faire craquer. Mais ne crions pas victoire trop vite, je n’y échapperai pas, l‘entracte n'étant pas supprimable :-)

J'avais décidé pour l'occasion de lui faire porter son déguisement d'Elsa. Autant vous dire que j’ai eu raison dans la mesure où TOUTES les petites filles (ou presque) étaient déguisées, toutes plus belles les unes que les autres.

Les lumières se tamisent et Mickey, Minnie & Cie arrivent sur scène histoire de chauffer la salle et son public. Ils en profitent pour faire venir des princesses et princes des autres contes Disney (Ariel et Eric, Raiponce et Flynn…), c’est assez mignon je dois bien l'avouer :-)


Puis ils laissent la place à l’histoire de la Reine des Neiges. On revit tout le dessin animé de manière un petit peu condensée mais pas trop puisque tout y est. Les comédiens patinent excellemment bien, les décors sont somptueux et bien sûr les chansons donnent envie... de chanter ! En dehors du fameux "Libérée, délivrée" qui propose une très belle mise en scène, deux choses ont retenu mon attention : les loups, avec des yeux jaunes fluo (original !) et le monstre des neiges, énorme, impressionnant et criant de réalité.

Le spectacle se déroule en deux parties de 50 min et un entracte de 20 minutes. On ressort de là en ayant la sensation d’y avoir réellement passé du temps, d’avoir été à un véritable divertissement, et des étoiles plein les yeux (enfin pour ma fille surtout :-).


Pour conclure, mon impression finale : un spectacle de qualité avec des moyens à la mesure du spectable, comme toujours chez Disney. Néanmoins, ne suis pas sûr que ma fille aurait été si concentrée si je l’avais emmené plus jeune, en dessous de 4-5 ans cela me semble peut-être long. Donc, si et seulement si votre enfant a plus de 6 ans, foncez :-)

sophie (at) desperatehouseman.fr

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