30/04/2013

Le top 5 de ces émotions qui nous submergent en tant que parent...

Avant de devenir père, je dois le reconnaitre, j'avais beaucoup de mal à comprendre les émotions intenses  des personnes avec enfants (des parents quoi). Pour moi, tout cela n'était qu'exagération et pérégrinations. 

En effet, il me semblait difficile de comprendre qu'un parent s'inquiète pour une simple fièvre de son enfant, se mette à pleurer en le voyant faire ses premiers pas, s'affole en l'absence de selle pendant plus de 24h (oui, un sujet de conversation tellement récurrent que ça en devenait saoulant !), ou encore ne puisse pas s'octroyer une grasse matinée (oui, j'étais très naïf, je le reconnais !). Bref, j'étais jeune et insouciant et je préférais m'amuser à faire des trucs comme ça.


Et puis, un jour, comme ça, sans prévenir, je suis devenu père. Et là, quand les gens te disaient avant "tu peux pas comprendre tu n'as pas d'enfant(s)" et que tu trouvais qu'ils se foutaient juste un peu de ta g.... Ben là, en fait, ce jour là, tu comprends que non en fait. Et non, chers/chères lecteurs(trices) sans enfant(s), je ne parle pas des nuits sans sommeil, des matinées difficiles, des gestions de la gastro et autres vomitos, des bagages débordants pour partir en vacances, des pleurs incessants qui tapent sur les nerfs...



Non, je vous parle de la dimension émotionnelle. Celle que quand tu l'as pas vécu, effectivement, tu ne peux pas la comprendre. Celle qui fait qu'un jour, ce petit truc là, qui fait moins de 50 cm et que tu peux porter à bout de bras d'une seule main (oui je porte 4Kgs easy à bout de bras, je suis un mec quand même... #oupas), qui ne parle pas, ne pleure même pas forcément, te fait ressentir des trucs que même un saut en parachute sans parachute te ferait pas ressentir. Des trucs qui te traversent le corps (et l'esprit) de part et d'autre, des émotions qui sont capables de te filer une nausée plus forte qu'une gastro (oui je sais je fais souvent référence à la gastro), des larmes plus abondantes que les chutes du Niagara, des peurs plus fortes qu'un film d'Hitchcock (oui, j'ai jamais autant flippé que devant "Fenêtre sur cour")...

Bref, vous avez compris le principe. Les émotions vont et viennent au quotidien, que tu sois avec ton enfant ou pas. Elles arrivent sans prévenir et repartent parfois aussi vite, te laissant groggy sur ton carrelage de cuisine (si t'as pas de carrelage ça marche aussi, rassure-toi). A tel point qu'au final, tu peux même dresser un top 5 de ces émotions, de ces fois où elles ont été tellement fortes que tu as cru que ton cœur allait lâcher prise direct...

Ainsi, y'a la fois où, même si tu t'y étais préparé psychologiquement, même si c'était ta peur la plus profonde et que tu as tout fait pour l'éviter, tu te retrouves aux urgences, car là, c'est grave (pas tant que ça finalement mais sur le coup tu le sais pas). C'est la fois où t'as l'impression de vivre un cauchemar éveillé, que tu sais pas comment tu tiens encore debout, et c'est la fois où tu envisages le pire, et que, forcément, tu arrives même pas à imaginer comment tu pourras (sur)vivre après ça... Ça, c'est clair, c'est le Top 1 !

Y'a la fois où tu vois ton bébé se coincer un aliment dans la bouche, devenir tout rouge, ne plus arriver à respirer. Où tu sais exactement ce qu'il faut faire (tu l'as déjà fait plein de fois avec d'autres enfants dans une vie passé tellement facilement !) mais que là, tu paniques, et que tu te dis que plus jamais elle mangera de patates (oui, c'était une pomme de terre, comme quoi...). Ça, c'est le Top 2.


Et cette fois là, où, vigilant comme jamais, tu la surveillais dans le parc et que t'as voulu refaire ton lacet. Pauvre fou... Tu relèves la tête et tu la vois plus pendant au moins, allez, 4/5 bonnes secondes ! Une éternité quoi dans le système temporel du parent. Tu pourrais presque revivre la scène en slowmotion, voir les mouches voler au ralenti, cette abeille butiner, cette bouteille d'eau tomber, et ton coeur ralentir, ralentir, ralentir... Top 3.

Bon, après, c'est sûr, ça arrive aussi, les émotions positives. Mais c'est plus banal :-) Y'a notamment ce jour où d'un coup, elle s'est mise debout et a traversé la pièce. En même temps c'est pas comme si t'étais pas prévenu hein ? C'est pas comme si on t'avait dit : les bébés, parfois ça marche, parfois non. Tu savais que ça allait venir, c'est tout con mettre un pied devant l'autre. Et pourtant, ce jour là, p... qu'est-ce que tu l'as kiffé le "un pied devant l'autre".

Et le dernier alors ? Allez, je vais mettre une émotion parentale sur ce coup là. Une émotion personnelle pour finir ce top 5. Ce sont toutes les fois où je les vois, toutes les 2, complices, communiquer dans leur langue à elles. Toutes ces fois, ces soirs, ces matins, ces midis, ces moments, où je les regarde les yeux plein de larmes de joie (oui je chiale tout le temps et alors !) et que je les trouve belles, toutes les deux, belles à en crever, et que si je devais les perdre, je n'y survivrais pas...

16 commentaires:

  1. Le truc de l'aliment coincé ça fait vraiment flipper, c'est clair ! Mais toutes les fois où ils ont mal finalement nous le ressentons puissance dix mille (surtout quand ton bébé pâme c'est-à-dire devient tout bleu-violet pour un rien)...

    Mais à côté de ça, on oublie vite les émotions négatives quand on pense aux positives, tous les jours. Rien que d'y penser j'ai une boule dans le ventre tellement c'est profond ;)

    Biz et merci

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  2. toi aussi tu m'as fait pleurer C'est tellement tout ça et c'est tellement bien dit Je suis très émue émue
    Plein de bisous wonder papa

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    1. Rhooo, c'est adorable, merci bcp ton compliment me va droit au cœur :-)

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  3. Hahaha ! Si bien dit !(et si vrai !) Un ami m'a dit un jour : "avant d'avoir 30 ans il faut absolument que tu fasses un saut en chute libre, tu verras, ça va te changer"... je lui ai répondu : "avant 30 ans, j'ai eu 2 enfants. Et crois-moi, ça vaut 20 sauts en chute libre par jour jusqu'à la fin de ta vie"... C'est vrai non ?

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  4. ben c'est mortel ce que t'écris... punaise faut mon homme lise ça, t'arrive à trouver les mots :-) et à les pondre! respect :-))

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  5. Oui mais nan quoi, si on a la larme à l œil avec un article de blog, mais où on va quoi ?!

    Mila

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  6. Rhaaa, j'ai l'impression qu'on vit des choses similaires. Mychoup' ne s'est pas encore mise au polonais, mais pour le reste, elle est à fond !
    Il est top ton top :)

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    1. Merci ! Je dois bien reconnaitre que, encore une fois, tu m'as inspiré sur le choix du titre :-) Pour le polonais, y'a des méthodes pour les - de 3 ans si ça te dit :-)

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  7. Ça fait plaisir ce petit top !! 8 mois qu'on me rabâche qu'il faut que je profite avant que ma vie bascule, que je vais devenir cerné, irrité et d'autre mots/meaux tout aussi rabat-joie !
    En te lisant je me suis souvenu pourquoi j'ai caché la plaquette de pilule !! Merci ;)

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  8. Et oui, bienvenue au club des parents !

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  9. Oui bienvenue au club, article très sympa. Beaucoup de changement dans la vie mais on refaire ;-)

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  10. Très bel article et Trop d'émotions qu'il me tarde de vivre à mon tour.
    ce qui est aussi boulversant pour ma part, ces choses que je vis au travers des enfants de mes amis puisque je n'en ai pas encore moi-même, c'est de voir les yeux de ces enfants se transformer au fil de leurs emotions. ces moments ou tu sais qu'il est content de te revoir, et qu'il te sourrit. Tu ne sera jamais si c'est le petit pendentif attrayant qui le rempli de joie ou simplement mon visage familier, mais c'est toujours très poignant de voir son petit vivre et grandir.
    A trés bientôt peut etre. Merci pour ton article
    Louise-

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  11. Et plus tard t'auras l'émotion de voir un bébé sortir du corps de ton propre bébé ( 19 ans PUTAIN ! ) . Et le cycle infernal recommençe en plus fort en plus intense encore .
    5 il me tarde de vous rencontrer tous les 3, j'ai ce sentiment très bizarre qu'on pourrait devenir amis pour de vrai )
    Bises .
    Delphine .

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  12. Un bien joli billet. Oui, c'est fou comme les émotions vont et viennent en tant que parents. Et c'est fou comme je peux être désormais si émotive, on est davantage touché par tout ce qu'on voit, ce qu 'on entend. Notamment, parce que ce monde bien trop souvent ignoble est le monde dans lequel vivent nos enfants et qu'on voudrait les protéger, toujours.

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