Combien de fois depuis que je suis devenu père, ai-je entendu cette question... Trop de fois à mon avis. Car, il faut bien le dire, au final, cette question ne veut pas dire grand chose, pour ne pas dire rien du tout.
Car dormir pour un bébé/petit, cela signifie quoi ? Pour certains parents habitués à peu dormir (oui, il y en a), ils se contenteront d'une nuit de 6h. D'autres utiliseront le mot dormir quand leur bambin dépassera les 12h sans réveil.
Chaque parent a donc une appréciation relative du temps de sommeil de son enfant, et donc du sien.
Mais pour vous parents qui vous êtes retrouvés la nuit, seul(e)s, à essayer d'endormir un bébé malade, un bébé apeuré, ou juste un bébé insomniaque qui pétait la forme, voici mon retour d'expérience sur le sujet.
Ma fille est née le lendemain du jour de l'été. Il faisait donc très chaud (même si depuis quelques années très chaud ne rime pas forcément avec été). Les premières nuits à l’hôpital furent assez chaotiques d'après ce que ma femme m'en a raconté. Jusque là, rien d'anormal.
Puis vint l'heure du retour à la maison. Au bout de, allez, 5/6 jours, elle avait calé ses tétés (elle était allaitée) et le soir, faisait un bon 23h-6h. Ce qui était déjà royal. Au bout de 15 jours, elle faisait 23h-6h-10h. Autant dire que la pause tétée passait comme une lettre à la poste et que, en tant que non allaitant, je retrouvais mes grasses matinées d'antan. Un bonheur incroyable qui me fit innocemment croire que j'avais commandé le bon bébé sur catalogue, et que ce serait une dormeuse.
Grand mal m'en a pris ! Car dès que la bise fut venue (l'automne quoi), ce fut une autre paire de manches ! Non pas à cause de l'automne (quoique) mais surtout à cause de son entrée en crèche, et donc de tout le florilège des maladies infantiles qui vont avec. Là, les nuits devinrent littéralement un enfer. Des réveils toutes les 2 heures, un bébé dur à calmer, agité.... Les premières dents vinrent se mêler aussi du problème, comme si le reste ne suffisait pas. Très rapidement, je fus proche du burn out. Il fallait donc trouver une solution. Nous mimes donc à exécution certains plans, certaines choses, qui eurent, parfois, le mérite de fonctionner.
A savoir :
- Épaissir le lait le soir pour qu'elle ait une digestion plus lente qui nous évite un biberon nocturne. Cela a remarquablement marché la première nuit. Mais pas les suivantes ou le succès fut très aléatoire. Certes, à terme, cela nous permit de diminuer les biberons nocturnes, beaucoup moins pratiques et beaucoup plus longs à mettre en place qu'une tété, en tout cas en ce qui me concerne (je vous rappelle que je n'allaitais pas personnellement).
- Prévenir les douleurs dentaires. Là, très clairement, j'eus peu de succès malgré le nombre incalculable de choses que je mis en place, à part peut être le doliprane (mais en dernier, dernier recours donc j'étais déjà réveillé 6 ou 7 fois) et le bracelet d'ambre (mais qui devint vite trop petit et n'a de plus aucun fondement scientifique, mais au point où j'en étais :-).
- Faire un maximum de prévention, pour limiter les infections virales et bactériennes (humidificateur, matelas surélevé...)
- Instaurer un système de garde : surement la chose la plus efficace puisqu'au final, seul un de nous 2 avait une nuit pourrie, l'autre pouvant dormir sur ses 2 oreilles (mais surtout sur ses 2 boules quies). Même si madame avait le sommeil lourd, ce qui fait que au final, je fus souvent réveillé la nuit, mais pas obligé de me lever.
Mais malgré toutes ces procédures, j'ai souvent fini avec la poussette dans la chambre pour la bercer afin de l'endormir, avant de la remettre dans son lit sans la réveiller (avec un tx de réussite avoisinant les 50%).
Au final, cet enfer a duré environ jusqu'à ses 11 mois, où il nous fut très difficile d'obtenir 2 nuits complètes consécutives. Nous eûmes donc une accalmie (avec ses accidents bien sûr) de ses 11 mois à ses 15 mois. Date en gros, de la reprise de la crèche, de l'hiver, des maladies...
Au final, même si nous arrivons à présent à obtenir parfois 2/3 nuits de suite, si les réveils sont moins stressants, car elle parle et réclame en général à boire, sa tétine, les bras..., et qu'elle se rendort, somme toute, assez rapidement, à l'orée de ses 2 ans d'ici quelques semaines, je ne peux toujours pas dire "Ma fille, elle dort la nuit".
P.S : Si vous vous sentez seul(e) la nuit et cherchez une bonne âme à qui parler, sans pour autant réveiller votre conjoint(e), essayez le hashtag #teamnuitpourrie sur twitter, vous devriez y retrouver du monde entre 1h et 6h du matin.
A savoir :
- Épaissir le lait le soir pour qu'elle ait une digestion plus lente qui nous évite un biberon nocturne. Cela a remarquablement marché la première nuit. Mais pas les suivantes ou le succès fut très aléatoire. Certes, à terme, cela nous permit de diminuer les biberons nocturnes, beaucoup moins pratiques et beaucoup plus longs à mettre en place qu'une tété, en tout cas en ce qui me concerne (je vous rappelle que je n'allaitais pas personnellement).
- Prévenir les douleurs dentaires. Là, très clairement, j'eus peu de succès malgré le nombre incalculable de choses que je mis en place, à part peut être le doliprane (mais en dernier, dernier recours donc j'étais déjà réveillé 6 ou 7 fois) et le bracelet d'ambre (mais qui devint vite trop petit et n'a de plus aucun fondement scientifique, mais au point où j'en étais :-).
- Faire un maximum de prévention, pour limiter les infections virales et bactériennes (humidificateur, matelas surélevé...)
- Instaurer un système de garde : surement la chose la plus efficace puisqu'au final, seul un de nous 2 avait une nuit pourrie, l'autre pouvant dormir sur ses 2 oreilles (mais surtout sur ses 2 boules quies). Même si madame avait le sommeil lourd, ce qui fait que au final, je fus souvent réveillé la nuit, mais pas obligé de me lever.
Mais malgré toutes ces procédures, j'ai souvent fini avec la poussette dans la chambre pour la bercer afin de l'endormir, avant de la remettre dans son lit sans la réveiller (avec un tx de réussite avoisinant les 50%).
Au final, cet enfer a duré environ jusqu'à ses 11 mois, où il nous fut très difficile d'obtenir 2 nuits complètes consécutives. Nous eûmes donc une accalmie (avec ses accidents bien sûr) de ses 11 mois à ses 15 mois. Date en gros, de la reprise de la crèche, de l'hiver, des maladies...
Au final, même si nous arrivons à présent à obtenir parfois 2/3 nuits de suite, si les réveils sont moins stressants, car elle parle et réclame en général à boire, sa tétine, les bras..., et qu'elle se rendort, somme toute, assez rapidement, à l'orée de ses 2 ans d'ici quelques semaines, je ne peux toujours pas dire "Ma fille, elle dort la nuit".
P.S : Si vous vous sentez seul(e) la nuit et cherchez une bonne âme à qui parler, sans pour autant réveiller votre conjoint(e), essayez le hashtag #teamnuitpourrie sur twitter, vous devriez y retrouver du monde entre 1h et 6h du matin.