12/10/2012

Mon 1er investissement en microcrédit au Costa Rica

Il y a peu de temps, j'ai écouté en podcast une émission de Service Public (sur France Inter) qui parlait de microcrédit. Cela fait déjà un moment que je souhaiterai investir dans un projet de microcrédit, pour soutenir une entreprise dans un pays d'Amérique du sud. Jusque là, je n'avais pas pris le temps.

Durant cette émission était invité le fondateur du site Babyloan, organisme de microcrédit solidaire. Je m'étais promis d'aller sur leur site, et puis, comme d'hab, j'ai zappé, pris dans le tourbillon de la parentalité, du travail... 

Jusqu'à hier lorsque j'ai reçu un courriel de Babyloan qui me présentait leur opération du moment : soutenir 500 micro-entrepreneurs en 10 jours (du 12 au 21 octobre 2012).

Alors, du coup, je me suis décidé à me lancer. Mais avant de vous parler du projet que j'ai choisi, une petite présentation du concept s'impose.

Une forme innovante de solidarité sur internet
Depuis 4 ans, Babyloan.org permet aux internautes de parrainer des projets de micro-entrepreneurs dans le monde entier en leur prêtant la somme nécessaire au financement de leurs petites activités. Aujourd’hui, ce sont 18 300 Babyloaniens qui ont prêté plus de 4,1 millions d’euros.

Je profite du système

En lançant ce défi solidaire, Babyloan souhaite fédérer le grand public pour soutenir 500 micro-entrepreneurs en 10 jours et faire connaître le prêt solidaire.

Un défi porté par une campagne de communication originale
On peut dire que de ce coté là, c'est le cas. Alors que le thème de solidarité est au coeur de cet organisme, le site internet dédié à l'opération a été baptisé.... jeprofitedusystemebabyloan.org ! Et donc, par le biais de messages provocateurs à double sens sur la finance internationale, les internautes sont invités à soutenir les 500 micro-entrepreneurs présentés sur le site dédié à l’événement.

Un choix cornélien
Je ne vous cacherai pas que j'ai un peu passé de temps sur tous les projets, les continents couverts... Je ne me justifierai pas sur mes choix (ils sont personnels et un peu aléatoires aussi), mais au final, j'ai choisi d'aider à hauteur de 3% (soit 40 € investis + 2 € de frais pour Babyloan) une certaine Liliana, 37 ans, 3 enfants, et résidente du Costa Rica.Son projet est décrit, et à l'heure où j'écris ces lignes, a reçu 15% du financement total escompté (1 500 €). Le prêt est sur une durée de 12 mois, à la fin de laquelle je récupérerai en totalité mon prêt. Sans intérêt, bien entendu, c'est le but. Donc, si vous voulez aider Liliana vous aussi, n'hésitez pas et direction www.jeprofitedusystemebabyloan.org.

04/10/2012

Un peu de puériculture polonaise...

Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler dans un seul de mes billets de mes 2 passions : la puériculture et la Pologne. Autrement dit, je vais vous parler un peu de puériculture polonaise.

Car oui, la Pologne est un pays moderne, qui fait partie de l'Union Européenne (entrée en 2004 pour rappel), qui n'a pas l'euro (les chanceux) et qui dispose aussi de nombreux produits que nous n'avons pas, et c'est bien dommage. 

Dans ce billet, je vais vous parler plus particulièrement de 2 d'entre eux : le Kaszka et le thé (non, ne hurlez pas, attendez...).

Commençons par le Kaszka : qu'est-ce que c'est que ce truc là ?

Zdrowy bruszek

Et bien, c'est tout simplement une farine épaississante, contenant des probiotiques, 5 céréales, et pour la plupart, sans gluten. On l'utilise lorsque bébé (en général hein, après chacun s'adapte) commence à arrêter le lait maternel et/ou avant la diversification, pour l'aider à connaitre de nouveaux gouts et préparer ses intestins. Mais surtout, il faut l'avouer : pour qu'il fasse ses nuits et nous laisse dormir ! Car oui, les farines épaississantes sont avant tout là pour caler bébé et faire en sorte qu'il ne se réveille plus la nuit en ayant faim. C'est ainsi que après son premier biberon au Kaszka, ma fille nous a fait une nuit complète de 12h (le pied !). 

Cette version est produite par Nestlé, mais malheureusement, n'existe pas sous cette forme en France. On la trouve par contre en Pologne (où je l'achète) en Angleterre et dans sa version francophone, en Belgique. On la trouve également en Espagne apparemment comme me l'a montré ce jour Fanny sur Twitter. Si vous souhaitez donc vous en procurer, vous avez le choix, y compris sur les sites de vente en ligne belges, qui livrent en France.

Ce premier exemple montre qu'il est intéressant de s'intéresser aux US et coutumes de nos voisins en matière de puériculture, pour diversifier ses sources et se créer un panel encore plus large que ce que nous offre déjà la puériculture française.

Mais si, de manière générale, cet usage d'une farine "étrangère" fut bien accueilli par mon entourage et les gens avec qui j'en parlais, il n'en a pas été de même pour l'histoire du thé.

Thé et Kaszka

Car oui, en Pologne, ils font du thé pour bébé ! Les 2 principales marques sont Hipp (allemand) et Bobovita. Et la traduction littérale, c'est bien "thé". Mais je vous rassure, ne hurlez pas en pensant que je bourre de théine mon bébé.

Il s'agit ni plus ni moins de boissons à base de thé, très peu sucrées, qui se conservent très bien, avec une gamme diversifiée de différents parfums. Idéal pour apprendre à bébé à boire autre chose que du lait, pour substituer le biberon / la tété de nuit, tout en préservant son taux de sucre au plus bas, puisque ces boissons sont bien moins sucrés que les versions toutes faites que l'on trouve en supermarché.

Bien entendu, il a fallu sur ce coup là, se battre contre les "clichés" : coté pédiatre qui s'est inquiété de la présence dans une des versions de la Mélisse, coté entourage qui mettait certaines de ses colères sur le compte du thé, et coté crèche qui accusait carrément le thé d'empêcher ma fille de dormir à la sieste (et non pas les autres enfants qui hurlent, sa peur d'être abandonnée...).

Bref, elle aura bientôt 16 mois et nous continuons d'utiliser ces produits (très bon marché) que nous trouvons très bien et dont nous sommes très contents. Nous devons par contre toujours les ramener de Pologne, à défaut de leur présence sur le territoire français. J'avais d'ailleurs interrogé par courriel Hipp sur cette absence, qui m'a simplement répondu que "Les thés HiPP en France ne sont pas référencés". Dommage...

01/10/2012

Bébé aux urgences, ou quand le cauchemar devient réalité...

Depuis que je suis devenu père, ma plus grande trouille en matière médicale, c'est de me retrouver aux urgences. Le truc cauchemardesque dont certains parents vous parlent, et que vous espérez n'avoir jamais à vivre. 

Jusque là, j'avais réussi à éviter cet écueil. J'ai géré les quelques urgences nocturnes ou du week-end depuis sa naissance entre SOS Médecins et le pédiatre de garde (oui, sur notre secteur, on a un pédiatre de garde le dimanche, et ça, c'est cool :-).

Mais dimanche dernier, je n'ai pu échapper aux urgences. Et mon cauchemar, tant redouté, s'est transformé en réalité. Petit rappel des faits.

Service pédiatrie

Dimanche 23 septembre 2012, 21h :
Après plusieurs jours de fièvre en raison de la seconde injection du vaccin ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole) de la marque Priorix, celle-ci est redescendue en journée, et mon bébé a passé plutôt une bonne journée. Mais à 21h, alors qu'elle s'est endormie tôt, ma fille se réveille en pleurant. Elle est fiévreuse, et ça monte vite (on a déjà dépassé 39°). Jusque là rien d'inquiétant. Mais j'allume la lumière, et là, je découvre une vision d'horreur (oui, pour un parent, l'horreur intervient rapidement, je le conçois) : elle est couverte de plaques rouges, sur tout le visage, les plis du corps, les pieds... De grosses plaques rouges qui ont l'air de lui faire bien mal (elle hurle) et chaudes au toucher. Au début, je ne panique pas trop, car j'avais lu (dans une revue médicale et non pas sur Doctissimo, hein !), que certains enfants (- de 3%) pouvaient développer une forme bénigne de la maladie suite à ce vaccin. Donc, la rougeole semblait appropriée, même si l'incubation me paraissait trop longue (+ 8/9 jours).

23h : 
J'appelle donc le SAMU pour avoir un avis médical (les seuls à vous passer un médecin). Le médecin qui prend mon appel, m'indique qu'il préfère que ma fille soit auscultée, et qu'il m'envoie quelqu'un.

0h30 :
Le médecin arrive. Après un bref (trop bref à mon goût !) examen, son diagnostic tombe : une scarlatine selon lui. Il ne peut en être certain mais nous envoie sur les urgences pédiatriques à l'Institut Hospitalier Franco-Britannique, 4 rue Kléber à LEVALLOIS (92300). Retenez bien l'adresse car je vais vite vous déconseiller d'y aller.

1h20 :
On arrive sur place, il pleut des cordes, bébé est très fiévreux, il ne faut pas le couvrir. Dilemme, même si tu sais que tout ça c'est pas le plus important. Accueil moderne, dans un lieu moderne. Claque aux idées reçues : il n'y a personne ! On est pris en charge tout de suite, infirmière hyper sympa qui fait les premiers tests, puis direction la salle 1 pour y attendre le médecin. Équipement moderne et classique : un lit, quelques appareils... Mais on s'en fout, on n'est pas là pour visiter. Le pédiatre arrive. Hautain, silencieux, peu rassurant, pas sympathique, non souriant... Il examine à peine ma fille, mais un peu quand même : oreilles (très important), gorge, thorax... Il écarte directement la scarlatine, qualifiant le diagnostic de son collègue de farfelu. Une dose de primalan pour l'urticaire, et ça devrait aller mieux. Ok, un problème de réglé. Et pour la fièvre ? Aucune idée, à part mes théories (et je suis pas médecin, hein !). On va faire une analyse d'urine me dit-il. L'infirmière pose la poche, et il se casse. Durée de l'entretien : 5 minutes. Rien de rasurant, rien d'humain. Après, si tu trouves mon gars, t'es pardonné. Mais il ne reviendra pas.

3h10 : 
Après 2h, nue avec sa poche, ma fille n'a toujours pas uriné. Elle est crevée, pas bien, et nous, pas beaucoup mieux. Indice : quand tu as eu 40° de fièvre, tu as plus beaucoup d'eau, donc, essayer de te faire pisser ça va être dur. Mais ça, bien sûr, tu ne le sauras qu'après. Donc, on décide de partir. Ils nous laissent (rassurant selon certains parents, car si tu pars, c'est que c'est pas grave).

Médicaments

4h :
Ma fille est au lit. Elle ne va pas beaucoup dormir.

8h :
Réveil difficile, la fièvre est revenue, l'urticaire a presque disparu. Je n'ai pas dormi (pas pu). Je prends RV avec NOTRE pédiatre. Elle me recevra dans la matinée.

11h :
Débarquement chez le pédiatre, explications, histoire depuis le début. Calme, elle examine (mais vraiment elle, elle connait son boulot et elle le fait bien, merci Dr. F. si vous passez par là !) ma fille. Le diagnostic tombe après, allez, 20 secondes : énorme et belle otite (qui explique donc la fièvre) et urticaire infectieux (suite au vaccin, infections virales...) ET mécanique (énervement). Tout va bien.

13H :
On commence les antibios (Amoxicilline 150 mg), on continue le primalan, et un peu d'Advil pour atténuer la douleur de l'otite qui semble très importante selon notre pédiatre. Ma fille dormira 5h d'affilées, puis 13h. Après, il n'y paraitra plus. Tout rentrera dans l'ordre.

Que conclure de cette triste histoire, certes qui se finit bien, mais tellement stressante et ayant mobilisé tellement de monde (et d'argent !) pour rien ? Que les 2 premiers médecins ne sont pas très compétents, surtout le second, qui est tout de même pédiatre (c'est en tout cas ce qu'on nous a dit, on finit par se demander si c'était pas juste le vigile qui avait mis une blouse). Que je vais pourrir par courrier la BAL du directeur de l'hôpital, au moins pendant quelques temps. Que j'admire toujours autant les médecins, mais que je suis déçu de voir qu'après tant d'années d'études, certains manquent simplement de bon sens, et d'empathie (mais qui suis-je pour dire ça collègues et ami(e)s médecins qui passez par là ?). Que je suis très heureux d'avoir ma pédiatre car elle est vraiment top, et qu'elle, elle connait son métier (et te l'explique en plus). Et que je vous souhaite vraiment, à tous, chers parents, de ne pas vivre ça. Ce moment où vous avez l'impression que ce que vous aimez le plus fort au monde, peut disparaitre.

Cet épisode m'amènera tout de même un moment de bonheur inédit. Lorsque tout fut rentré dans l'ordre, que les choses furent retombées, et que ma fille reprit du poil de la bête, je me mis doucement à pleurer dans sa chambre, devant elle. Du haut de ses 15 mois, elle vint me consoler en me faisant un câlin. #priceless

20/09/2012

Un bébé, ça mange quoi ?

Je crois que les questions les plus récurrentes que reçoivent les pédiatres et les parents qui sont déjà passés par là tournent toutes autour de l'alimentation. Oui, car avant que bébé ne puisse manger tout ce qu'il y a là dedans :

Caddie

Il va falloir un peu de temps et en passer par quelques étapes.

Bon, commençons par le lait. Dans mon cas, la mienne était allaitée. Donc, je n'ai commencé à m'intéresser au lait maternisé qu'à partir du 4ème mois en gros. Le choix du lait maternel s'est imposé tout seul en fait, puisque à la crèche, ils nous avaient informés qu'ils donnaient du Milumel. Connaissant par mes quelques lectures de blogs parentaux les difficultés de faire aimer un lait maternisé à un bébé, et de faire en sorte qu'il le garde, je n'ai donc pas pris de risques : j'ai donc choisi de m'en remettre à la même marque que celle de la crèche. Par contre, j'ai imposé une variante : j'ai pris la version Milumel Bio.

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Bon, et après, dès le 5ème mois pour nous, vient l'heure de la diversification. Et là, vu les doses de départ, tu te dis que tu vas opter pour les petits pots ? C'est vrai, pour 2 cuillères par jour de compote de fruits, tu vas pas faire maison (j'avoue de ce coté, je suis un peu flemmard). Donc, direction le supermarché et le rayon des petits pots... Et là, comment dire, t'as beau avoir fini ceux de ta sœur quand t'étais petit, ça te parle plus trop tellement y'a de choix ! Je suis papa l'a d'ailleurs souligné dans son (toujours) excellent billet.

Bref, que choisir ? Nestlé, Blédina, les marques supermarchés... A oui, mais j'oubliais que je suis écolo, alors il me faut du bio en plus ! Ça tombe bien, la marque Carrefour a sorti une gamme bio. On commence donc par ça : premiers petits pots de fruits carrefour bio, à partir de 4 mois.

Bon, mais après, il faut les légumes, puis la viande, le poisson... A l'époque, Carrefour n'avait rien sorti de bio en gamme salé (ou alors il n'y en avait plus les 3 semaines où j'y suis passé). J'ai donc testé les Nestlé Naturnes (dégueulasse, sans goût, fade...), puis quelques Blédina (pas mieux), avant de tomber sur THE marque que je ne quitte plus : Hipp.

Pour la petite histoire, Hipp est une marque allemande, exclusivement bio, implantée et leader dans plusieurs pays, mais pas en France, où ils sont finalement, assez peu présents (pas chez Intermarché, pas chez Carrefour). Personnellement, je les ai trouvé chez Auchan (et en Pologne où ils sont très présents).

Leurs produits (pour les avoir gouté hein, je donne rien à bébé sans gouter :-) sont bons, assaisonnés intelligemment (sans sel) et donc... Bio (si vous aviez pas compris) !

Il existe plusieurs gamme :

Celle des légumes uniquement (début de la diversification)...

Gamme jour de chez Hipp

Celle des plats complets de jour....

Spaghetti à la bolognaise

Et la gamme nuit...

Gamme nuit de chez Hipp

Depuis peu, ils ont également sorti une gamme desserts brassés (équivalent des yaourts Nestlé)

Délices de lait de chez Hipp

Bon, sinon, coté réseaux sociaux, ils ont un compte twitter très actif... en anglais :-/ Ce qui signifie que même si vous leur parlez anglais, que vous réagissez... ils s'en foutent, vous n'êtes pas en UK :-/ Dommage donc de ce coté car les animations, échanges... ont l'air très intéressants. A quand un compte français alors ?

Mais on s'éloigne du sujet. Coté bio pour bébé, il y a encore 2 marques que j'achète de temps en temps, mais moins souvent que les Hipp je dois dire. 2 marques françaises cependant qui méritent le détour et le test. On trouve tout d'abord Babybio, avec une gamme de petits pots complète, y compris une gamme nuit.

Gamme nuit de chez Babybio

Ils font également des petites céréales (épaississant lait) à la quinoa vanille et chocolat. J'ai testé la vanille, notamment pour épaissir le Diargal et le rendre moins mauvais (ceux qui savent me comprendront, les autres... vous saurez bientôt :-).

On trouve également Good Goût : une boite française (cocorico !) avec une approche très originale et très innovante je trouve. Je n'ai testé que 2 plats achetés chez Greenweez, mais le très pragmatique Je suis papa vous en dira plus ici. Personnellement, de mon coté, bébé a aimé, mais 2 plats testés (salés), c'est peu pour avoir un véritable avis.

Enfin, dernier venu sur le marché : Goodness Gracious Company, une entité suisse, avec des mélanges très originaux et très savoureux, notamment les compotes :-)

Bon, voilà, je crois que j'ai fait le tour de manière générale. Si vous avez d'autres marques (bio notamment) que je ne connaitrais pas à me suggérer, je suis preneur ! Dans un prochain billet, j'aborderai le "Cuisiner pour bébé" (une toute autre histoire !) et le "Que mange un bébé... en Pologne !" :-)

19/09/2012

La réponse d'Aéroports de Paris : à la limite de l'inadmissible...

Ce billet sera court, et pour cause. Souvenez-vous, il y a quelques temps, j'avais écrit une sorte de test comparatif des différents aéroports testés cet été (par rapport aux équipements pour bébé mis à la disposition des parents), mettant notamment en avant le manque cruel de services (oui, avec un "s") au sein du terminal F de l'aéroport Charles de Gaulle à Paris. 

Suite à cette expérience malheureuse, ma chère et tendre avait décidé d'écrire (sur les conseils de la personne de l'accueil du point information d'Aéroports de Paris). La réponse, reçue il y a quelques jours, se passe de commentaires, je vous laisse la découvrir (vous pouvez cliquer pour agrandir)...

Courrier de réponse de Aéroports de Paris

Donc, en gros, pour ADP, le risque de vol de micro-ondes est tellement important qu'ils n'en mettent pas ? Je vois d'ailleurs très bien un certain nombre de personnes se pointer en plein biberon pour le piquer, c'est vraiment le 1er endroit auquel on pense ! Plus sérieusement, les systèmes anti-vols comme celui mis en place dans leur autre aéroport (Orly Ouest) existent et permettraient à de nombreux parents un minimum de confort pour alimenter leur bébé. D'autre part, comme vous pouvez le remarquer, le courrier ne contient bien entendu aucune information sur l'absence de tous les autres services (espace de jeux, d'allaitement, table à langer...). A bon entendeur...

13/09/2012

Les champs électromagnétiques, où en est-on ?

Les champs électromagnétiques (CEM) constituent la base de fonctionnement de la plupart des appareils utilisés quotidiennement par la population : fours à micro-ondes, téléphones portables, connexions wifi…Si leur genèse relève d'une définition scientifique spécifique et non discutable, leur dangerosité pour l'être humain reste un élément souvent débattu.

De ce fait, la réglementation les concernant ne cesse d'évoluer, au fur et à mesure que les connaissances scientifiques concernant leurs effets s'étoffent. Néanmoins, légiférer dans un domaine pour lequel la science actuelle n'a pas encore assez de recul temporel reste un exercice périlleux.

L'objet de ce billet est donc de restituer de manière synthétique les risques pour la population liés aux rayonnements électromagnétiques. La présentation de l'essentiel de l'état des connaissances et de la réglementation en vigueur, sera suivi d'un panorama des outils dont disposent les services publics, ainsi que de leur champ de responsabilité.

iphone 3G cassé

État des connaissances et de la réglementation en vigueur
La question des risques sanitaires liés aux champs électromagnétiques a été posée dès 1979. Depuis lors, de nombreuses études scientifiques ont été menées pour mesurer leur impact. La prise en compte du problème se fait à tous les niveaux puisque des organismes mondiaux, tels que l'OMS (Organisation mondiale de la santé), européens, tel que le CSRSEN (Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux) ou encore nationaux, tel que l'AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail) ont commandité et initié ces études. Et dans son ensemble, un consensus scientifique s'est installé, posant le constat suivant : il n'est pas prouvé, à ce jour, que les CEM ont un effet néfaste sur la santé.

Cependant, le consensus scientifique s'accorde également sur le fait que les études doivent se poursuivre, car leur durée n'est pas assez étendue d'une part ; et d'autre part, de nouveaux champs d'études sont apparus depuis, tels que les CEM émis par les téléphones portables nouvelle génération (smartphones). De plus, il faut également souligner que des cas d'"hypersensibilité électromagnétique" ont été recensés. Les exemples existants sont spécifiques, mais les conséquences sur leur santé sont réelles.

La législation française sur ce point relève essentiellement d'un décret daté du 3 mai 2002. Il réglemente notamment les différents degrés d'exposition du public, en fixant aux industries concernées une limite en terme de fréquence à ne pas dépasser. Une circulaire datée du 1er octobre 2007 en rappelle l'étendue, et s'inscrit dans le rapport de la commission européenne du 12 juillet 1999. Cette dernière en évalue également régulièrement sa mise en oeuvre, la dernière datant de la période 2002-2007.

Ainsi, force est de constater qu'en l'état actuel des connaissances, la législation existante ne peut être plus restrictive. Elle s'appuie donc sur des outils spécifiques.

Jeu sur iphone 4

Panorama des outils dont disposent les services publics et leur champ de responsabilité
Les services publics disposent de nombreux outils pour agir, au delà du caractère purement législatif (et donc juridique) de la réglementation. Car en l'état actuel des choses, le principe de précaution reste LA solution la plus adaptée pour compléter le décret du 3 mai 2002. Au niveau national, l'AFSSET est chargée d'une mission de veille permanente, notamment dans le domaine de la téléphonie mobile, et publie régulièrement ses rapports. D'autre part, de nombreux documents d'information du public ont été élaborés, ainsi que de nombreux guides tel celui liant l'association française des opérateurs mobiles à celle des maires de France (AFOM - AMF). Tous ces outils ont pour but de favoriser la concertation, et de permettre la mise en œuvre des CEM dans le respect de la législation et en tenant compte des spécificités locales. De ce fait, la responsabilité de l’État, et des services publics en général, est donc conditionnée. Car si les contrôles sont correctement effectués, si la concertation est privilégiée et la réglementation satellitaire correctement appliquée, le champ de responsabilité est restreint et tributaire des avancées de la science actuelle. De plus, à ce jour, aucune jurisprudence n'est à dénoter dans ce domaine en ce qui concerne l'Etat. Seules subsistent des décisions de justice à l'encontre de professionnels au nom du principe de précaution. La responsabilité de l'Etat se cantonne donc strictement à l'application de la législation.

Les risques pour la population liés aux rayonnements électromagnétiques constituent donc un sujet d'actualité, en constante évolution. Les études doivent donc être poursuivies et la réglementation évoluer à toute nouvelle révélation. Cette démarche doit s'inscrire dans un cadre européen comme c'est par exemple le cas du programme INTERPHONE, qui a pour objectif d'étudier les risques liés au téléphone portable. A terme, une réglementation européenne, par le biais d'une directive nouvelle devra s'imposer, notamment dans le but de préserver la population quel que soit son lieu de résidence, par le biais de restrictions précises et communes.

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