16/07/2013

Histoires de laits et autres comptes (rendus)...

Ma fille fut allaitée jusqu'à environ 4 mois. Puis, après, forcément, comme on ne voulait pas la laisser mourir de faim, on a commencé à lui donner du lait infantile. 1er âge, puis 2ème âge (ouais, on est comme ça nous) puis... plus rien !

Ben oui, on était bien embêtés car sur la boite, y'avait marqué "de 6 mois à 1 an". Donc le jour J à 5h du mat (oui ma fille est née à 5h), j'ai arrêté le lait 2ème âge. Direct, je ne voulais prendre aucun risque !

Mais bon, le problème, c'est qu'à 8h, elle a commencé à avoir faim. On a bien essayé de lui donner une côte de bœuf (ça cale une côte de bœuf quand même) mais elle n'en a pas voulu :-/

Bref, à 9h, on était un peu en panique. Alors on a appelé la crèche, le pédiatre, le médecin de famille, les amis, les thérapeutes, twitter... pour savoir ce qu'on pouvait lui donner. Les réponses ont toutes été différentes. Du coup, pas facile de se décider. Alors, j'ai pris mes responsabilités, foncé dans le frigo, et sorti une bouteille de lait, qu'elle m'a sifflée d'un coup, telle une future buveuse de vodka (oui, elle est à moitié polonaise je vous rappelle).

Bon, l'histoire est à peine romancée et passe la partie lait de croissance. Mais le point que je désirais soulever avec cette longue introduction, c'est que au final, quand tu sors des laits infantiles, tu ne sais pas trop quoi lui donner à ton enfant en fait...

L'autre inconvénient du lait infantile, c'est qu'il faut le préparer, le conserver, le chauffer (déjà que c'est pas bon, alors si en plus c'est froid !). Il nous fallait donc nous tourner vers une solution alternative, au moins lorsque l'on n'est pas à maison pour le gouter (surtout en fait, car le matin en général on se réveille pas au parc).

Bref, "L'essentiel est dans Lactel" disait la pub si je me souviens bien. Pour le coup, là, lorsque j'ai reçu ce beau colis, il y avait l'essentiel de la journée pour passer une soirée sympa, ma fille s'étant précipité sur la peluche ci-dessous pour l'ajouter à sa collection. Se désintéressant complètement des briques de lait qui étaient envoyées avec. Alors que moi, j'y ai tout de suite vu une alternative intéressante pour remplacer le lait habituel de son gouter.


Lactel vient en effet de lancer deux nouvelles références Lactel Max à destination des enfants. Ce sont ainsi deux briquettes (20 cl) de lait aromatisé, chocolat et arôme naturel de fraise, qui sont venues compléter la gamme. 

En ce qui me concerne, j'en avais 8 (vous pouvez les recompter sur la photo si vous voulez). ET comme je suis partageur, ce fut donc 2 briquettes par enfant pour ses copains/copines de crèche.

Au final, ça a donné ça, le test (enfants tous âgés de 2 à 2 ans et demi) :
- 3 ont aimé la fraise / 1 n'a pas aimé
- 3 ont aimé le chocolat / 1 n'a pas gouté (ma femme a bu celui de ma fille croyant que c'était pour elle)

Donc, bon, statistiquement et scientifiquement parlant, cette étude poussée semble donc prouver que le lait en briquettes de chez Lactel, c'est bon et les enfants semblent plutôt aimer ça. Donc, si vous aussi vous êtes em.... pour le gouter quand vous partez en vadrouille, vous pouvez tester ça.

En plus, ça tombe bien, car du 2 juillet au 1er août 2013, les mamans parents sont invités à tester les 2 briquettes Lactel Max en téléchargeant puis en imprimant un bon de réduction immédiate de 0,50 € à valoir sur ces produits en magasin. Ces coupons promotionnels sont accessibles sur Lactelmax.com, mais également sur des sites de référence pour les parents, tels que Famili.fr, MagicMaman.com, Infobebes.com, desperatehouseman.fr....

Et si vous êtes en vacances et que vous lisez cet article sur votre Nokia 3310 en vous disant "M... je vais rater cette super promo :-(", et bien rassurez-vous et profitez de vos vacances, car cette opération sera renouvelée début septembre, à l’occasion de la rentrée des classes.

05/07/2013

Le "terrible two" existe vraiment...

Chers lecteurs et chères lectrices,

Si je n'ai pas donné trop de mes nouvelles ces temps-ci (et je m'en excuse), ce n'est pas parce que j'étais débordé au travail, que j'avais des examens à réviser, que j'ai passé mon temps à voyager pour le travail et pour le plaisir, ou que je n'avais pas d'inspiration. Non, en fait, même si toutes ces raisons sont (surement) valables, je n'ai pas beaucoup écrit ces temps ci, car j'ai traversé le début de la période du "terrible two".


C'est quoi me direz-vous le "terrible two" ? Et bien, comme son nom l'indique si tu es nul(le) en anglais (mais vraiment très nul(le) alors là, hein !), c'est cette période où la prunelle de tes yeux, ce petit coeur que tu chéris plus que tout dans l'univers, cette petite chose sensible, mignonne, souriante, câline, à croquer...(oui c'est bon on a compris...), se transforme en... Comment décrire ça... Tu as vu l'exorciste ? Ben pareil (non pas le prêtre, pareil que la fille hein !).

A quelque chose près, c'est ça ! Depuis quelques temps (j'ai arrêté de compter les jours) ma fille enchaine les actes de rébellion, les roulades sur le ventre/dos, les baffes (à ses parents, pas l'inverse, ne prévenez pas la DASS !), les con...., les refus, les hurlements... pour à peu près tout (dès que tu fais un truc en fait) et rien (sans aucune raison du coup !).


Et je dois te le dire chèr(e) lecteur/trice, sous les apparences de ce ton détendu qui te raconte la chose (qui dure encore hein, faut pas se leurrer à chaque pause !), et bien j'ai flippé. Flippé qu'elle reste comme ça : une mégère mécontente et hurlante, insatisfaite de tout, qui ne sourit plus, ne te fais plus de calins/bisous, casse tout, ruine ton appart et surtout, t'épuise encore plus que tu ne l'es déjà....

Je dois bien le dire, cette période difficile se chevauchant avec une autre période difficile, tout ça a donné un combo pas terrible. Le mieux, si ça vous arrive, et que vous le pouvez, ce serait, à ce moment fatidique du "terrible two", de tout laisser tomber... Travail, transports, voyages, déjeuners chez les beaux-parents et autres obligations diverses, vous oubliez ! L'énergie que vous prends le "terrible two" est digne des plus gros Kamehameha de Dragon Ball Z.

Voilà, depuis quelques jours, ça va mieux. J'ai du abandonner certains de mes principes pour sévir (je ne détaillerai pas car le recours aux actes de torture pour la calmer vous ferait fuir ce blog ce qui n'est pas mon but ! :-). De plus, sachez que ça n'a pas marché. Elle s'est foutu comme de son 1er nounours d'à peu près chaque punition, chaque explication et chaque mise en garde et a finalement continué ses tours de tête à 360° et ses insultes de bébé (ahh, pfrt, bre, lemaleldcmencemxcz,ef... et j'en passe...) autant qu'elle pouvait. Sauf la nuit, ou, heureusement pour nous, elle dormait.

Bref, vous avez compris le message, le "terrible two" existe. Préparez-vous au pire et espérez le meilleur... Et si votre enfant a déjà 3 ans et que vous n'avez jamais connu ça., merci de ne pas laisser de commentaire. Les autres, soyez les bienvenu(e)s pour me raconter toutes les misères que VOUS avez subi, ça me réconfortera pas forcément, mais je me sentirai moins seul au moins ! :-)

07/06/2013

Et sinon, la nuit, elle dort ?

Combien de fois depuis que je suis devenu père, ai-je entendu cette question... Trop de fois à mon avis. Car, il faut bien le dire, au final, cette question ne veut pas dire grand chose, pour ne pas dire rien du tout.

Car dormir pour un bébé/petit, cela signifie quoi ? Pour certains parents habitués à peu dormir (oui, il y en a), ils se contenteront d'une nuit de 6h. D'autres utiliseront le mot dormir quand leur bambin dépassera les 12h sans réveil.

Lit parapluie

Chaque parent a donc une appréciation relative du temps de sommeil de son enfant, et donc du sien.

Mais pour vous parents qui vous êtes retrouvés la nuit, seul(e)s, à essayer d'endormir un bébé malade, un bébé apeuré, ou juste un bébé insomniaque qui pétait la forme, voici mon retour d'expérience sur le sujet.

Ma fille est née le lendemain du jour de l'été. Il faisait donc très chaud (même si depuis quelques années très chaud ne rime pas forcément avec été). Les premières nuits à l’hôpital furent assez chaotiques d'après ce que ma femme m'en a raconté. Jusque là, rien d'anormal. 

Puis vint l'heure du retour à la maison. Au bout de, allez, 5/6 jours, elle avait calé ses tétés (elle était allaitée) et le soir, faisait un bon 23h-6h. Ce qui était déjà royal. Au bout de 15 jours, elle faisait 23h-6h-10h. Autant dire que la pause tétée passait comme une lettre à la poste et que, en tant que non allaitant, je retrouvais mes grasses matinées d'antan. Un bonheur incroyable qui me fit innocemment croire que j'avais commandé le bon bébé sur catalogue, et que ce serait une dormeuse.

Chambre de bébé

Grand mal m'en a pris ! Car dès que la bise fut venue (l'automne quoi), ce fut une autre paire de manches ! Non pas à cause de l'automne (quoique) mais surtout à cause de son entrée en crèche, et donc de tout le florilège des maladies infantiles qui vont avec. Là, les nuits devinrent littéralement un enfer. Des réveils toutes les 2 heures, un bébé dur à calmer, agité.... Les premières dents vinrent se mêler aussi du problème, comme si le reste ne suffisait pas. Très rapidement, je fus proche du burn out. Il fallait donc trouver une solution. Nous mimes donc à exécution certains plans, certaines choses, qui eurent, parfois, le mérite de fonctionner.

A savoir :
- Épaissir le lait le soir pour qu'elle ait une digestion plus lente qui nous évite un biberon nocturne. Cela a remarquablement marché la première nuit. Mais pas les suivantes ou le succès fut très aléatoire. Certes, à terme, cela nous permit de diminuer les biberons nocturnes, beaucoup moins pratiques et beaucoup plus longs à mettre en place qu'une tété, en tout cas en ce qui me concerne (je vous rappelle que je n'allaitais pas personnellement).
- Prévenir les douleurs dentaires. Là, très clairement, j'eus peu de succès malgré le nombre incalculable de choses que je mis en place, à part peut être le doliprane (mais en dernier, dernier recours donc j'étais déjà réveillé 6 ou 7 fois) et le bracelet d'ambre (mais qui devint vite trop petit et n'a de plus aucun fondement scientifique, mais au point où j'en étais :-).
- Faire un maximum de prévention, pour limiter les infections virales et bactériennes (humidificateur, matelas surélevé...)
- Instaurer un système de garde : surement la chose la plus efficace puisqu'au final, seul un de nous 2 avait une nuit pourrie, l'autre pouvant dormir sur ses 2 oreilles (mais surtout sur ses 2 boules quies). Même si madame avait le sommeil lourd, ce qui fait que au final, je fus souvent réveillé la nuit, mais pas obligé de me lever.

Mais malgré toutes ces procédures, j'ai souvent fini avec la poussette dans la chambre pour la bercer afin de l'endormir, avant de la remettre dans son lit sans la réveiller (avec un tx de réussite avoisinant les 50%).

Chambre bébé

Au final, cet enfer a duré environ jusqu'à ses 11 mois, où il nous fut très difficile d'obtenir 2 nuits complètes consécutives. Nous eûmes donc une accalmie (avec ses accidents bien sûr) de ses 11 mois à ses 15 mois. Date en gros, de la reprise de la crèche, de l'hiver, des maladies...

Au final, même si nous arrivons à présent à obtenir parfois 2/3 nuits de suite, si les réveils sont moins stressants, car elle parle et réclame en général à boire, sa tétine, les bras..., et qu'elle se rendort, somme toute, assez rapidement, à l'orée de ses 2 ans d'ici quelques semaines, je ne peux toujours pas dire "Ma fille, elle dort la nuit".

P.S : Si vous vous sentez seul(e) la nuit et cherchez une bonne âme à qui parler, sans pour autant réveiller votre conjoint(e), essayez le hashtag #teamnuitpourrie sur twitter, vous devriez y retrouver du monde entre 1h et 6h du matin.

05/06/2013

L’émission SUPER NANNY est de retour !

Vous rencontrez des difficultés dans l’éducation de vos enfants : ils ne respectent pas les limites et les règles que vous leur imposez, ils ont un problème avec l’autorité, un problème de rupture de la communication ou des difficultés scolaires…et vous ne savez pas comment gérer la situation ?


SUPER NANNY est peut-être la solution ! Après avoir aidé des centaines de foyers à retrouver la paix, la nouvelle Super Nanny peut vous donner les méthodes éducatives et les clés pour une meilleure gestion de l’éducation de vos enfants.

Si vous êtes intéressés ou connaissez des personnes qui peuvent l’être, contactez Hélène au : 01 46 09 46 69 ou par mail à : temoignagestv (at) gmail.com.

Ce projet peut changer la vie de certaines familles. Alors n’hésitez pas à en parler à votre entourage.

30/04/2013

Le top 5 de ces émotions qui nous submergent en tant que parent...

Avant de devenir père, je dois le reconnaitre, j'avais beaucoup de mal à comprendre les émotions intenses  des personnes avec enfants (des parents quoi). Pour moi, tout cela n'était qu'exagération et pérégrinations. 

En effet, il me semblait difficile de comprendre qu'un parent s'inquiète pour une simple fièvre de son enfant, se mette à pleurer en le voyant faire ses premiers pas, s'affole en l'absence de selle pendant plus de 24h (oui, un sujet de conversation tellement récurrent que ça en devenait saoulant !), ou encore ne puisse pas s'octroyer une grasse matinée (oui, j'étais très naïf, je le reconnais !). Bref, j'étais jeune et insouciant et je préférais m'amuser à faire des trucs comme ça.


Et puis, un jour, comme ça, sans prévenir, je suis devenu père. Et là, quand les gens te disaient avant "tu peux pas comprendre tu n'as pas d'enfant(s)" et que tu trouvais qu'ils se foutaient juste un peu de ta g.... Ben là, en fait, ce jour là, tu comprends que non en fait. Et non, chers/chères lecteurs(trices) sans enfant(s), je ne parle pas des nuits sans sommeil, des matinées difficiles, des gestions de la gastro et autres vomitos, des bagages débordants pour partir en vacances, des pleurs incessants qui tapent sur les nerfs...



Non, je vous parle de la dimension émotionnelle. Celle que quand tu l'as pas vécu, effectivement, tu ne peux pas la comprendre. Celle qui fait qu'un jour, ce petit truc là, qui fait moins de 50 cm et que tu peux porter à bout de bras d'une seule main (oui je porte 4Kgs easy à bout de bras, je suis un mec quand même... #oupas), qui ne parle pas, ne pleure même pas forcément, te fait ressentir des trucs que même un saut en parachute sans parachute te ferait pas ressentir. Des trucs qui te traversent le corps (et l'esprit) de part et d'autre, des émotions qui sont capables de te filer une nausée plus forte qu'une gastro (oui je sais je fais souvent référence à la gastro), des larmes plus abondantes que les chutes du Niagara, des peurs plus fortes qu'un film d'Hitchcock (oui, j'ai jamais autant flippé que devant "Fenêtre sur cour")...

Bref, vous avez compris le principe. Les émotions vont et viennent au quotidien, que tu sois avec ton enfant ou pas. Elles arrivent sans prévenir et repartent parfois aussi vite, te laissant groggy sur ton carrelage de cuisine (si t'as pas de carrelage ça marche aussi, rassure-toi). A tel point qu'au final, tu peux même dresser un top 5 de ces émotions, de ces fois où elles ont été tellement fortes que tu as cru que ton cœur allait lâcher prise direct...

Ainsi, y'a la fois où, même si tu t'y étais préparé psychologiquement, même si c'était ta peur la plus profonde et que tu as tout fait pour l'éviter, tu te retrouves aux urgences, car là, c'est grave (pas tant que ça finalement mais sur le coup tu le sais pas). C'est la fois où t'as l'impression de vivre un cauchemar éveillé, que tu sais pas comment tu tiens encore debout, et c'est la fois où tu envisages le pire, et que, forcément, tu arrives même pas à imaginer comment tu pourras (sur)vivre après ça... Ça, c'est clair, c'est le Top 1 !

Y'a la fois où tu vois ton bébé se coincer un aliment dans la bouche, devenir tout rouge, ne plus arriver à respirer. Où tu sais exactement ce qu'il faut faire (tu l'as déjà fait plein de fois avec d'autres enfants dans une vie passé tellement facilement !) mais que là, tu paniques, et que tu te dis que plus jamais elle mangera de patates (oui, c'était une pomme de terre, comme quoi...). Ça, c'est le Top 2.


Et cette fois là, où, vigilant comme jamais, tu la surveillais dans le parc et que t'as voulu refaire ton lacet. Pauvre fou... Tu relèves la tête et tu la vois plus pendant au moins, allez, 4/5 bonnes secondes ! Une éternité quoi dans le système temporel du parent. Tu pourrais presque revivre la scène en slowmotion, voir les mouches voler au ralenti, cette abeille butiner, cette bouteille d'eau tomber, et ton coeur ralentir, ralentir, ralentir... Top 3.

Bon, après, c'est sûr, ça arrive aussi, les émotions positives. Mais c'est plus banal :-) Y'a notamment ce jour où d'un coup, elle s'est mise debout et a traversé la pièce. En même temps c'est pas comme si t'étais pas prévenu hein ? C'est pas comme si on t'avait dit : les bébés, parfois ça marche, parfois non. Tu savais que ça allait venir, c'est tout con mettre un pied devant l'autre. Et pourtant, ce jour là, p... qu'est-ce que tu l'as kiffé le "un pied devant l'autre".

Et le dernier alors ? Allez, je vais mettre une émotion parentale sur ce coup là. Une émotion personnelle pour finir ce top 5. Ce sont toutes les fois où je les vois, toutes les 2, complices, communiquer dans leur langue à elles. Toutes ces fois, ces soirs, ces matins, ces midis, ces moments, où je les regarde les yeux plein de larmes de joie (oui je chiale tout le temps et alors !) et que je les trouve belles, toutes les deux, belles à en crever, et que si je devais les perdre, je n'y survivrais pas...

12/04/2013

Le rôle de l'éveil musical dans la double culture franco-polonaise de bébé

Ma fille fait partie de ces enfants qui ont la chance d'avoir une double culture, sa maman (ma femme donc, ndlr) étant polonaise. Elle est donc bilingue, même si son niveau de langage pour le moment reste limité.

Comment cela se passe-t-il très concrètement ? Dès le 1er jour, dès le 1er instant où ma femme a pris notre fille dans les bras pour lui donner sa première tété, elle lui a parlé polonais, sa langue maternelle à elle. Elle n'a jamais cessé depuis, et s'est toujours adressée à elle dans cette langue. Tandis que de mon coté, je lui parle français, depuis le 1er jour, évitant soigneusement de m'adresser de quelque manière que ce soit à elle en polonais.

Malheureusement, ma belle famille n'est pas sur le territoire français. Nous avons peu de réelles relations avec des natifs/natives polonais(es) de manière régulière ici, et quand c'est le cas, c'est soit trop court, soit rarement avec bébé. De ce fait, à part sa maman, ma fille était vouée à n'entendre le polonais que de sa part, ou de manière intensive quand nous allons en Pologne, c'est à dire 4 à 5 fois par an. Ma fille berce donc quotidiennement dans un environnement français (moi, grands parents, voisins, ami(e)s, crèche...).

Cela n'entrave en rien le fait que bébé puisse acquérir sa langue dite maternelle. Mais cela peut ralentir son apprentissage, vu qu'elle apprendra beaucoup plus de mots en français qu'en polonais. Ainsi, elle se retrouve parfois en situation de parler français à sa maman, ne connaissant pas la traduction polonaise. Certes, sa maman lui dira alors immédiatement le mot en polonais, qu'elle acquerra et réutilisera ensuite à bon escient. Rien de dramatique donc de ce coté.

Néanmoins, j'ai voulu tenter de combler ce trou dès le départ. Mes choix étaient limités : pas de télé, pas de radio, pas de nounou polonaise (et oui, place en crèche oblige :-), pas de baby sitter nécessaire... J'ai donc opté pour les comptines musicales.

Berceuses polonaises (kołysanki)

Ainsi dès son retour à la maison après 3 jours à l’hôpital, j'ai commencé à lui mettre ce CD de comptines polonaises. Ma femme allaitait et au début, leur rapport était donc très privilégié, et ma place plus en retrait. Sa sensibilité à ces comptines, pas ailleurs très jolies musicalement parlant, a donc été immédiate. Cela avait un effet à la fois calmant, et éveillant. Bien sûr, je ne parle que d'observations, mais de manière générale, ces comptines polonaises :
- Lui servent à s'endormir lorsqu'elle a du mal depuis ses premiers jours
- La calmaient dans les premiers mois lorsqu'elle pleurait beaucoup dans raison connue
- M'ont beaucoup aidé pendant mon congé de paternité où j'ai géré le sevrage et l'absence de sa maman pour la rassurer
- M'endorment également parfois :-)

L'avantage de cette écoute de comptines polonaises a eu un réel effet positif sur ma fille, aussi bien dans l'acquisition de sa langue maternelle que... pour son éveil musical !

Berceuses polonaises (kołysanki)

Car c'est là que survient l'inattendu second effet Kiscool qui m'a surpris au plus haut point ! Ma fille adore la musique et chante tout le temps... juste ! Étonnant, lorsque l'on sait que son papa n'écoute quasiment jamais de musique, ne regarde jamais d'émission musicale type The Voice & Co (j'y suis limite allergique :-), doit avoir en tout et pour tout 5 chansons sur son iphone/ipad, chante affreusement faux malgré plusieurs années de conservatoire et de violon et à l'oreille in-absolue (par opposition à l'oreille absolue :-).

Bref, vous l'aurez compris, coté éveil musical en ce qui me concerne, y'a un truc de raté et de pas rattrapable. Par contre, du coté de ma fille et à ma grande surprise, il semble être réussi. Cette dernière chante particulièrement juste (ce n'est pas moi qui le dit, j'en serais incapable ;-), dans les 2 langues, adore les comptines et passe son temps à chanter. A la crèche, elle pleure si je viens la chercher pendant les chansons, tape les copains qui parlent pendant l'éveil musical, pousse tout le monde pour être au 1er rang....

Depuis, j'ai bien entendu augmenté mon volume de mp3 en comptines polonaises et chansons diverses, introduit quelques dessins animés polonais judicieusement choisis qui mêlent dialogues et chansons... A tel point que, jusqu'à il y a peu, elle n'avait que peu entendu de chansons en langue françaises :-) Jusqu'au dernier efluent Mums où je me suis vu remettre le dernier CD de "La fabrique à comptines" de Luce, qui est juste excellent ! J'adore, et ma fille aussi, ce sont vraiment des chansons que je recommande.

La fabrique à comptines

Bref, vous l'aurez compris : la musique a joué, contre toute attente (de ma part) un réel rôle dans l'apprentissage de la langue polonaise de ma fille, dans ses réactions en agissant comme une fonction de stimuli, et dans son éveil musical de manière général et malgré un père hermétique à ça :-) J'attends donc encore un peu, et je passe aux comptines... en anglais !

PS : Un excellent article sur les enfants bilingue par Alicia à lire ici également.

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