Mon voyage en Pologne de cet été a débuté, je dois dire, d'une drôle de manière... Atterrissant à Varsovie a 22h, je filais directement à la gare centrale pour prendre un train de nuit pour Kołobrzeg. Après un court voyage dans un train normal qui me déposait vers minuit trente au milieu de nul part, j'attendais en compagnie de quelques autres compagnons d'infortune mon train couchette annoncé a 1h du matin. Aucun problème sur les horaires.
Je montais dedans et y trouvais ma couchette, très confortable, je souligne au passage. Le train était supposé arriver en gare de Kołobrzeg a 8h le lendemain matin. Serein je m'endormais rapidement pensant me réveiller au terminus. C'était sans compter sur le semi-remorque qui avait décidé de traverser la voie a 5 heures du matin alors que notre train roulait a vive allure. Le réveil fut brutal c'est le moins qu'on puisse dire !
J'appris par la suite que le chauffeur du train voyant le choc arriver avait coupé le voltage, lancé les freins et s'était mis a courir vers l'arrière pour sauver sa peau. Grand bien lui en a pris puisque la locomotive fut littéralement coupée en deux et projetée sur le coté tandis que le premier wagon déraillait a moitié.
Je montais dedans et y trouvais ma couchette, très confortable, je souligne au passage. Le train était supposé arriver en gare de Kołobrzeg a 8h le lendemain matin. Serein je m'endormais rapidement pensant me réveiller au terminus. C'était sans compter sur le semi-remorque qui avait décidé de traverser la voie a 5 heures du matin alors que notre train roulait a vive allure. Le réveil fut brutal c'est le moins qu'on puisse dire !
J'appris par la suite que le chauffeur du train voyant le choc arriver avait coupé le voltage, lancé les freins et s'était mis a courir vers l'arrière pour sauver sa peau. Grand bien lui en a pris puisque la locomotive fut littéralement coupée en deux et projetée sur le coté tandis que le premier wagon déraillait a moitié.
Tout cela eut lieu a environ 5 heures du matin au milieu de nul part sous un crachin matinal. Je garde une image assez surréaliste du premier coup d'oeil que je jetais par la fenêtre : un espace de désolation, une forte odeur d'essence et de brulé, et personne a la ronde. Quelques têtes seulement émergeaient des fenêtres du train essayant de comprendre ce qui venait de leur arriver. Les secours débarquèrent rapidement mais le temps d'attente me parut une éternité !
Une fois le seul blessé grave évacué (le chauffeur du camion), les autres n'ayant que des contusions bénignes (y compris le chauffeur du train), les choses devinrent plus compliquées. Il faut savoir que le réseau ferré en Pologne est a des milliers de kilomètres de celui que nous possédons en France : les trains sont dignes de ceux que nous possédions dans les années 80, tandis que les installations en elles-même datent de la période communiste.
La Pologne a fait le choix de la modernisation de ses routes avant de s'attaquer à celle de ses trains. Ceci étant dit, pour atténuer cette unique et rare critique que je puisse faire de la Pologne (critique émise par les polonais eux-mêmes d'ailleurs), j'ai trouvé les voyageurs dotés d'une extrême patience, là ou la plupart de nos concitoyens auraient déjà fait un esclandre. Il faut dire qu'il en fallait du courage pour tenir aussi longtemps dans un train sans sortir : le train fut immobilisé de 5h du matin à 12 h avant de repartir cahin caha, le tout ponctué d'innombrables arrêts pour atteindre finalement notre but à... 19h, soit 12h plus tard que l'horaire initialement prévu ! Au passage, l'événement avait été diffusé sur la plupart des télévisions locales et nationales, TVN 24 m'ayant même interviewé, heureuse de trouver l'avis d'un touriste français sur cette ligne. Une première expérience avec le train polonais que je ne suis pas prêt d'oublier de sitôt, comme vous pourrez le constater... :-)